Après de nombreuses blessures et tout autant de sabotages qui m’ont tenu éloigné pendant des années de la compétition, ayant toujours eu terriblement peur d’être évalué et jugé au risque de me faire débouter, et après avoir maintes fois essayé, échoué, essayé encore, échoué encore, recommencé, échoué mieux, je me retrouve finalement sélectionné pour les championnats d’Europe de VietVoDao (art martial vietnamien).
Jolie métaphore de la résilience, ce n’est qu’à force de patience et de volonté que, petits pas après petits pas, j’ai réussi à transformer en alliés les résistances reptiliennes qui m’avaient pris en otage. Alors évidemment, maintenant, j’ai les chocottes.
Comme dans tous les arts martiaux, lorsque vous montez sur le ring, l’ennemi à combattre n’est pas en face de vous, mais en vous. Vous ne cherchez pas à mettre l’autre KO, mais plutôt à maitriser votre peur, votre stress ou votre colère. Et si vous n’y parvenez pas, votre adversaire va se charger de vous le rappeler. C’est ça qui fout les chocottes.
Cela dit, victoire ou défaite, je sais que je ne peux que gagner. Car toutes les ressources que j’aurai dû développer pour arriver jusqu’au ring me seront ensuite définitivement acquises. Je les emporterai avec moi et elles feront désormais partie de moi. Et même si je finis bon dernier là-bas, je sais, qu’un jour prochain, que cela soit la détermination, l’endurance, la discipline ou la persévérance, ou toutes réunies, ces ressources génèreront des opportunités ailleurs. PS. J’ai quand même les chocottes.
A suivre…