Force oui… Brutalité, non !

C’est quand même dingue les exigences qu’on peut se mettre pour être à la hauteur. Et à la hauteur de quoi, je me demande ? D’exigences qu’on est les seuls à se fixer, dans l’espoir d’être un jour enfin validé ? De pouvoir enfin avoir un rôle dans le dernier Spielberg : « Le carrousel des-héros » ?!

Et le pire, c’est qu’à force de vouloir en faire trop, on finit par en faire encore moins. Forcément, avec un déambulateur, on court moins vite !

Apprendre à maitriser sa force, c’est utile pour faire céder des obstacles ou des resistances. La volonté, la détermination, la persévérance sont d’un grand secours contre la paresse, le doute ou le découragement. Mais la brutalité, pour contraindre, arracher ou soumettre, non. C’est vrai, on ne va pas sauter plus haut en se tirant par les cheveux !

Et si je continue à m’entrainer comme ça, c’est sûr, je vais couler une bielle !

Mais quand s’arrêter ? Comment savoir quand c’est bien, quand c’est assez ? Et comment se rendre compte que ça devient trop et qu’il faudrait mieux s’arrêter avant de vouloir en faire trop et de tout gâcher ? Comment trouver le bon réglage entre engagement et auto-agression ?

Je crois que que je vais essayer d’être sympa avec moi. Je vais partir au Portugal dans le seul but d’en faire assez, pas trop, quelle qu’en soit l’issue, et de rentrer en un seul morceau. C’est vrai, un morceau, ça me parait un bon programme.

Comme disait mon prof de clown: « ose être bon à rien et tu deviendras prêt à tout ».

Et puis qui sait ? Si je me lâche un peu la grappe, peut-être que je vais m’amuser…

A suivre…