Histoire de la résilience

La résilience est, à l’origine, un terme pour expliquer la résistance des matériaux aux chocs. Les premières publications dans le domaine de la psychologie datent de 1939-1945. Werner et Smith, deux psychologues scolaires américaines à Hawaï, travaillaient avec des enfants à risque psychopathologique, condamnés à présenter des troubles. Elles les ont suivis pendant trente ans et ont noté qu’un certain nombre d’entre eux « s’en sortaient » grâce à des qualités individuelles ou à des opportunités de leur environnement.

Voir notion de « coping » (Paulhan & al., 1995) (en anglais to cope = se débrouiller, s’en sortir).

Après John Bowlby, qui a introduit le terme dans ses écrits sur l’attachement, en France, c’est l’éthnologue Boris Cyrulnik qui développe le concept de résilience en psychologie, à partir de l’observation des survivants des camps de concentration, puis de divers groupes d’individus, dont les enfants des orphelinats roumains et des enfants des rues boliviens.

Dans le domaine de l’assistance aux collectivités en cas de catastrophe (naturelle ou causée par l’homme) on parle également de communautés résilientes. La démarche d’assistance post-immédiate aux personnes touchées par un évènement critique a généralement une dimension psychosociale.

La résilience serait le résultat de multiples processus qui viennent interrompre des trajectoires négatives.
On parle également de « résilience bioéconomique ».